Septembre 2014
Vous aussi, élargissez vos cœurs (2Cor3,16).
Très chers amis de la Confraternité Saint-Pierre,
La situation tragique réservée aux Chrétiens d’Irak depuis quelques semaines ne laisse personne dans l’indifférence. Saul de Tarse, grand persécuteur de chrétiens, terrassé de son cheval sur le chemin de Damas entendit une voix qui lui disait : Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? Et quand il lui demanda, qui êtes-vous Seigneur?, il entendit cette même voix lui répondre : je suis Jésus que tu persécutes. Et c’est en effet toujours le Christ lui-même que nous devons voir frappé à travers nos frères d’Irak persécutés. Et c’est aussi le Christ vers lequel nous nous penchons à chaque fois que nous nous penchons vers l’un de ses fils en difficulté. Les appels à la générosité lancé pars de multiples associations telles que l’AED ou encore l’œuvre des Chrétiens d’Orient, sans oublier l’Association Saint-Pierre d’Antioche de notre abbé Tournyol du Clos doivent recevoir de la part de ceux qui le peuvent une réponse favorable, sans oublier les prières que nous pouvons tous offrir pour ceux qui aujourd’hui n’ont plus rien et qui peuvent redire avec Saint Paul : nous avons tout perdu pour le Christ.
Et ceci me conduit à penser à une résolution bien concrète que nous pourrions prendre en ce début d’année scolaire où, nous le savons, il est toujours bon de se donner certains objectifs à atteindre. Pourquoi ne pas essayer de déployer notre charité vers ceux parmi nous ou autour de nous qui sont dans des difficultés particulières. Ce que vous aurez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’aurez fait dit toujours le Christ à ses disciples.
Saint Paul disait aussi : portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi du Christ. Qu’est-ce à dire concrètement ? Et bien je pense que nous pourrions tâcher d’être davantage attentifs aux besoins de notre prochain, nous rappelant de l’évangile du bon Samaritain entendu hier –XII° dimanche après la Pentecôte- à la Messe. N’y-a-t-il pas autour de nous, dans notre famille ou dans notre communauté, une personne âgée qui serait contente de recevoir une visite de notre part ? N’est-ce pas là aussi, proche de nous, le Christ qui nous attend ? Ne connaissons-nous pas des personnes affectées par le décès d’un proche et la solitude qui s’ensuit et que nous pourrions visiter ou au moins appeler de temps en temps ? Même chose pour une personne malade. Là encore, j’étais malade et vous m’avez visité… Dans certains de nos apostolats, les « conduites » multiples des enfants à l’école sont compliquées à réaliser pour les mamans surchargées, et certains pourraient proposer leur aide. Dans beaucoup de domaines ainsi, il est possible d’apporter assez simplement un soutien à ceux qui en ont bien besoin. Le témoignage d’Anne-Dauphine Julliand dans son beau livre sur la terrible maladie de sa fille (deux petits pas sur le sable mouillé) montre l’importance que fut pour elle et sa famille dans l’épreuve l’aide précieuse d’amis et de membres de sa famille. C’est finalement renouveler à notre petite mesure la belle action de Notre-Dame dans le mystère de la visitation à sa cousine Elisabeth. Acte charitable que nous ne devons pas seulement admirer mais aussi reproduire selon les circonstances autour de nous.
La charité du Christ nous presse disait joliment Saint Paul. Qu’il en soit de même pour chacun d’entre nous, membres de la Confraternité saint-Pierre. Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir, et au ciel, nous serons riches uniquement de ce que nous aurons donné sur terre. A commencer par un peu de temps ou plus petitement encore un simple sourire pour ceux qui en ont besoin. A la maison, au travail ou dans notre paroisse, soyons donc attentifs au besoin de notre prochain comme le fut le Bon Samaritain qui ne passa pas son chemin sans s’arrêter pour prendre soin de son prochain sur le chemin menant de Jérusalem à Jéricho. Et quiconque donnera à boire seulement un verre d'eau fraîche à l'un de ces petits parce qu'il est disciple, je vous le dis en vérité, il ne perdra point sa récompense.
Nouvelles de la Fraternité
Monseigneur Aillet vient d'accorder l'"imprimatur" au Catéchisme de la Fraternité (les trois blancheurs). Voir l'article de Famille chrétienne.
Le vendredi 1er août dernier a eu lieu dans tous les apostolats de la Fraternité une adoration pour les Chrétiens d'Irak à la demande de notre Supérieur général. Nous sommes invités à poursuivre nos prières à leurs intentions.
Dimanche 7 septembre aura lieu l'inauguration de l'utilisation de l'église Saint Just à Lyon par la Fraternité. Vous êtes tous cordialement invités à cette première Messe dans notre nouvelle église.
Les nouveaux prêtres français ordonnés au mois de juin ont été affectés dans notre école de Sées (abbé de Nedde), notre apostolat de Versailles (abbé de Massia, qui deservira Saint Martin de Bréthencourt), et de Lyon (abbé Paris). L'abbé Sow jusqu'à présent à Lyon deservira Venise. L'abbé Moura anciennement à St Martin de Bréthencourt rejoindra la Maison générale à Fribourg.
L'abbé Pierre-Henri Gouy quitte le Québec pour la Maison Notre-Dame du Rosaire à Brannay, remplacé par l'abbé Demets (St Etienne) qui cède sa place à l'abbé Kégelin.
L'abbé Baudon de Mony, de retour de Colombie desrvira l'apostolat d'Herstal en Belgique tandis que l'abbé Bonechi se rend à Perpignan pour remplacer l'abbé de Labarre, responsable maintenant de l'apostolat de Caen.
La petite retraite annoncée sur ce site organisée à Montréal a été un succès grâce au travail de l'abbé Huang, responsable de notre apostolat sur place.
Je célèbrerai la Messe pour les membres de la Confraternité le 14 septembre prochain, pour l'exaltation de la Sainte Croix.
En vous assurant de mes prières quotidiennes et en me confiant aux vôtres.
Abbé Hubert Bizard