Chers amis membres de la Confraternité,

Nous souffrons beaucoup de ne pas être compris par certains évêques ou prêtres qui estiment que notre liturgie divise l'Eglise.

Nous souffrons de restrictions importantes (parfois totales) appliquées pour la célébration des sacrements selon les livres traditionnels.

Nous souffrons concrètement d'être considérés dans bien des endroits comme des catholiques de seconde zone ; ou encore d'être souvent perçus comme "un problème à traiter" voir "à éradiquer".

Nous souffrons d'un manque de charité à notre égard très fréquent et d'une dureté pastorale qui semble aujourd'hui n'exister que pour les fidèles attachés à la messe traditionnelle.

Nous voudrions pouvoir nourrir notre vie spirituelle sereinement, dans la paix et la charité, selon des pratiques liturgiques qui nous sont chères et qui ne sont pas seulement affectives.

Cependant, nous devons nous aussi faire un petit examen de conscience et nous poser la question de l'image que nous donnons parfois autour de nous.

Si la grande majorité des fidèles et des prêtres dits "traditionnels", n'aspirent qu'à la sanctification de leurs âmes selon les moyens liturgiques et disciplinaires antiques de l'Eglise, d'autres parfois malheureusement, en plus petit nombre mais bruyants, semblent engagés dans une sorte de combat contre "l'Eglise conciliaire", soulignant des scandales -parfois malheureusement bien réels-, cultivant les oppositions et portant des jugements publics sans nuance et sans aucune autorité pour le faire.

Internet et son anonymat facilitent d'ailleurs grandement cette pratique : il est tellement facile de dire du mal "sur la toile". Multipliant d'ailleurs ainsi la malignité de la médisance par l'importance du public atteint.

Un mouvement que beaucoup connaissent dans nos milieux, -Paix liturgique-, s'illustre particulièrement dans le domaine de la polémique, et nous fait, je crois, un grand tort, offrant une image caricaturale et déplorable de notre famille liturgique qu'il se propose pourtant de défendre.

Arrosant de lettres numériques (plus de mille cent déjà) le monde catholique, Paix liturgique pratique la dérision, l'ironie, le mépris et l'insulte de manière régulière envers des prêtres, des évêques et des cardinaux. Sans oublier le pape. Tant et si bien qu'il est donné en exemple par beaucoup de ceux qui ne nous comprennent pas, pour nous accuser de mépriser l'Eglise. Dans certaines difficultés que nous avons pu traverser, son action fut même parfois invoquée pour remettre en cause le bien-fondé d'un lieu de culte traditionnel.

Est-il vraiment catholique de procéder à des pratiques de dénigrement de l'autorité dans l'Eglise ? Est-ce cela "la tradition de l'Eglise" ? Est-ce également là vraiment faire oeuvre de "paix liturgique" ? Est-ce là encore vraiment défendre la vérité ? Nous sommes persuadés du contraire.

Une telle manière d'agir ne peut que contribuer à imprimer sur le catholique traditionnel l'image d'un arrogant donneur de leçons, s'estimant meilleur que les autres et se permettant de critiquer le reste de l'Eglise.

Cette image, véhiculée par certains blogs et forum "tradis" de différents pays, est certainement celle qui, en partie, a servi à justifier les mesures prises par le Motu proprio Traditionis custodes ; présentant finalement les fidèles attachés à notre rit comme les héritiers des pharisiens de l'Evangile ; d'odieux défenseurs de la loi se faisant les juges du reste de l'Eglise.

Voulons-nous cultiver dans l'Eglise cette image détestable et dommageable par une attitude de critique permanente ?

Il ne s'agit pas d'être aveugle ou naïf quant aux problèmes dans l'Eglise et aux injustices bien réelles que nous subissons et dont encore une fois nous souffrons. Mais ces problèmes et injustices ne justifient pas n'importe quoi. Même si, et il faut tout de même le noter, les restrictions et vexations mesquines imposées depuis quelques années par certaines autorités ecclésiastiques, ne peuvent que favoriser un climat d'incompréhension et d'exaspération grandissantes.

Mon jugement paraitra peut-être dur à certains, mais l'attachement et la défense de la messe traditionnelle ne peuvent se faire au détriment de la charité et de la vérité. Ni de l'humilité.

Il faut savoir reconnaitre les torts qui peuvent être ceux de notre famille ; et travailler à notre conversion avant de souhaiter celle du prochain.

Dieu ne nous bénira qu'à ce prix.

La Fraternité Saint-Pierre, dans la fidélité à ses constitutions, veut apporter dans l'Eglise sa pierre ; non pour lapider, mais pour bâtir.

Abbé Hubert Bizard, Vicaire général de la FSSP

La messe à vos intentions sera célébrée le 18 octobre. Ce jour-là, une indulgence plénière est accordée par le Saint-Siège aux membres de la Confraternité moyennant les conditions habituelles (renouvellement mental de l'engagement dans la Confraternité, communion et confession, prières aux intentions du Souverain-Pontife et détachement de tout péché).

 

Nouvelles de la Fraternité

Au début du mois de juillet, des prêtres et séminaristes de la Fraternité participèrent activement au désormais traditionnel Congrès espagnol "Vayamos jubilosos"; il avait lieu cette année au Monastère de la Santa Espina. Avec plus de deux cents participants dont près de quatre-vingts enfants.

Nous avons parlé le mois dernier des camps d'été dirigés par les séminaristes de Wigratzbad en France ou encore en Italie. N'oublions pas cependant les camps menés par la Province Nord-américaine de notre Fraternité ; en particulier le "Camp Frassati" conduit par trois séminaristes de Denton (deux Américains et un Mexicain) au Mexique pour 34 garçons de 8 à 17 ans. Sous la houlette d'un de nos prêtres mexicains.

En Pologne furent organisées à l'aide de séminaristes de Wigratzbad pour la deuxième année des retraites vocationnelles ou encore de formation spirituelle. Sous la bannière de Notre-Dame de Czestochowa.

En Amérique du Sud dans un pays encore inconnu de la FSSP, une "Mission" paroissiale a été menée par l'abbé Heenan, responsable pour la FSSP au Mexique. Il était accompagné dans cette oeuvre apostolique par un prêtre mexicain de la Fraternité et cinq laïcs formés pour cela. Sans oublier quatre de nos séminaristes : deux de Denton et deux de Wigratzbad.

Enfin n'oublions pas de mentionner dans les apostolats d'été proposés par la Fraternité, la désormais également traditionnelle Rota Sao Nuno au Portugal ; son aumônier fut cette année notre nouveau prêtre portugais ordonné quelques semaines plus tôt, l'abbé Manuel de Pinho Sousa. Avec une splendide vidéo dans un Portugal magnifique!

 

Le 7 septembre dernier, nous avons, comme promis, prié pour vous et déposé vos intentions dans la chapelle des apparitions de Paray-le-Monial lors du pèlerinage de rentrée du district de France de la Fraternité. Plus de 700 fidèles ont participé à ce beau pèlerinage, grâce au travail de l'abbé de Castelbajac. Ils venaient de Chalon, Macon, Bourges, Clermont-Ferrand et Lyon ; mais aussi de Vichy et de Dijon grâce cette fois-ci aux chanoines de l'Institut du Christ-Roi, présents dans ces villes; chanoines que nous remercions pour leur présence et leur zèle. Mgr Benoît Rivière, évêque d'Autun donna l'envoi ; la messe à l'arrivée fut célébrée dans le parc des chapelains sous un temps clément... jusqu'à la communion. Tous purent accomplir la "démarche jubilaire" proposée par le Sanctuaire pour ce 350ème anniversaire des apparitions du Sacré-Coeur. Vous trouverez même un petit reportage d'une minute dans l'émission télévisée " en quête d'esprit", à partir de 3min.20s.

Gloire au grand saint Joseph ! Les huit bas-reliefs représentant la vie de saint Joseph ont été posés au-dessus du maître-autel de la chapelle du séminaire de Wigratzbad. Ils serviront de support visuel à la prière des séminaristes lors de la récitation quotidienne des litanies de ce saint. Il a prouvé son assistance par le passé. Et continue de nous protéger tous les jours.

Le Père Albert-Marie Crignion, de la Fraternité saint Vincent-Ferrier, prêche la retraite de rentrée aux séminaristes "anciens" de Wigratzbad du 10 au 14 septembre.

Belles rentrées dans nos deux séminaires : 25 nouveaux séminaristes ont frappé à la porte de Wigratzbad cette année. Parmi eux, 10 Français, 3 Slovènes, 3 Suisses, 2 Italiens, 2 Néerlandais, 1 Croatien, 1 Portugais, 1 Espagnol, 1 Anglais, 1 Allemand.

17 nouveaux séminaristes ont fait leur rentrée pour la première fois aux Etats-Unis, parmi lesquels 1 Mexicain, 1 Vietnamien, 3 Canadiens et 12 Américains.

Le 19 octobre prochain, 19 séminaristes de seconde année à Wigratzbad seront tonsurés et recevront pour la soutane. 9 Français, 3 Allemands, 2 Italiens, un Suédois, un Espagnol, un Américain, un Suisse et un Portugais. Le même jour aux Etats-Unis 13 séminaristes seront tonsurés et recevront également la soutane, dont 1 Nigérien. Deo gratias !

Le 6 octobre prochain aura lieu le 30ème pèlerinage familial à Foy Notre-Dame en Belgique. Monseigneur Delville, évêque de Liège, célèbrera la messe pontificale à l'arrivée.

P ères

Nous souhaitons la bienvenue à l'abbé Louis-Marie Sallé. Prêtre de l'édifiante  Opus Christi Salvatoris Mundi, l'abbé Sallé a travaillé près de vingt années au Pérou dans "la cité des enfants" à s'occuper des plus démunis ; avant d'oeuvrer l'année dernière à Cuba. Il est aujourd'hui candidat à la Fraternité et commencera un ministère, avec l'accord de ses supérieurs, dans le district de France.

Vous trouverez enfin sur ce lien la dernière gazette de la fondation Kephas qui oeuvre pour nos écoles. Avec en particulier dans ce numéro 47 un reportage sur notre belle école sainte Jeanne d'Arc de Lyon.