Mars 2022

Chers amis membres de la Confraternité,

Comme Dieu est bon !  Le livre des psaumes en particulier aime à chanter cette bonté de Dieu.

Cette bonté qui est la cause de la création, la cause de la Rédemption, la Cause de la Passion.

Cette bonté qui explique tout dans nos vies, même si nos yeux de taupe nous empêchent de comprendre la lumière divine... et nous font si souvent murmurer.

Quoniam bonus ! Les psaumes 105 et 135 commencent par ce même verset :

Confitemini Domino quoniam bonus, quoniam in saeculum misericordia ejus. Louez le Seigneur car il est bon, car sa miséricorde est éternelle.

Ne pourrions-nous pas dans le Carême qui s'ouvre prendre la résolution d'essayer d'ouvrir davantage les yeux, de regarder plus haut et plus loin que le bout de nos peines. Et de nous souvenir que Dieu est bon et que tout ce qu'il nous donne est bon pour nous.

Ainsi, nous serions portés à le remercier. Le remercier pour tout ce qu'il nous donne, et surtout pour ce qu'il est : bon, et même infiniment bon.

Combien de fois râlons-nous dans nos journées (j'écris ici pour moi), pour des motifs futiles ou non (de la personne qui roule trop lentement devant nous et nous fait avoir tous les feux rouge... à la lettre des impôts et parfois au décès ou à la souffrance de personnes aimées).

En tout cela, il serait pourtant extraordinaire de pouvoir... remercier Dieu.

La petite Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus ne disait-elle pas que tout est grâce. Et si tout est grâce, ne pourrions-nous pas, et même ne devrions-nous pas pour tout... rendre grâces ?

Pensons à la Bienheureuse Benedetta Bianchi Porro, morte en 1964 à 27 ans. Elle avait connu les joies de la famille, de l'amitié et de l'université ; elle rêvait comme chacun d'entre nous d'une vie belle et aurait pu même être, du fait de ses études, la plus jeune médecin d'Italie.

Mais le Bon Dieu choisira pour elle un lit de douleur. Atteinte de surdité de plus en plus importante, opérée à de nombreuses reprises du fait d'une maladie très rare, elle devient aveugle puis complètement paralysée. Il ne sera plus possible de communiquer avec elle qu'en lui tapotant les lettres de l'alphabet dans le creux de sa main. Murée dans le silence, de sa chambre elle va profondément marquer et illuminer tous ceux qui auront la grâce de la côtoyer.

Mes journées ne sont pas faciles ; elles sont dures, mais douces parce que Jésus est avec moi, avec mes souffrances, et qu'il me donne sa douceur dans la solitude et sa lumière dans l'obscurité... Il me sourit et accepte que je collabore avec lui... Tout d'abord dans mon fauteuil, maintenant au lit, désormais ma demeure, j'ai trouvé une sagesse plus grande que celles des hommes ; j'ai découvert que Dieu existe, qu'il est amour, fidélité, joie, certitude, jusqu'à la consommation des siècles.

Le dernier mot de sa vie crucifiée sera tout simplement merci.

Demandons-lui la grâce nous aussi de savoir nous aussi dire merci. Merci à Dieu. Pour tout. En santé et en maladie, dans la richesse comme dans la pauvreté, dans la joie comme dans la peine. Car il y en a tant qui oublient de le dire. Et merci aussi à tous ceux qui autour de nous sont nos bienfaiteurs.

Un grand merci à vous, chers membres de la Confraternité. Vos prières ont été entendues.

La messe à vos intentions sera célébrée le 5 mars prochain.

 

Nouvelles de la Fraternité

Communiqué officiel de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre Fribourg, le 21 février 2022

Le vendredi 4 février 2022, deux membres de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre, les abbés Benoît Paul-Joseph, Supérieur du District de France, et Vincent Ribeton, Recteur du Séminaire Saint-Pierre de Wigratzbad, ont été reçus en audience privée par le Saint-Père, le Pape François, pendant presqu’une heure. L’entretien s’est bien passé, dans un climat très cordial. À l’évocation de la naissance de la Fraternité en 1988, le Pape s’est dit très marqué par la démarche de ses fondateurs, leur volonté de rester fidèles au Pontife Romain et leur confiance en l’Église. Il a dit que ce geste devait être « préservé, protégé et encouragé ». Lors de cette audience, le Pape a notamment tenu à préciser que les instituts comme la Fraternité Saint-Pierre n’étaient pas concernés par les dispositions générales du Motu Proprio Traditionis Custodes, l’usage des livres liturgiques anciens étant à l’origine de leur existence et prévu par leurs constitutions. Le Saint-Père a par la suite envoyé un décret signé de sa main et daté du 11 février, jour où la Fraternité a été solennellement consacrée au Cœur Immaculé de Marie, confirmant pour les membres de la Fraternité, le droit d’utiliser les livres liturgiques en vigueur en 1962, à savoir : le Missel, le Rituel, le Pontifical et le Bréviaire Romain. Reconnaissants envers le Saint-Père, les membres de la Fraternité Saint-Pierre sont dans l’action de grâce pour cette confirmation de leur mission. Ils invitent tous les fidèles qui se sentent proches d’eux en tant que famille spirituelle à assister ou à s’unir par la prière à la Messe, demain, en la fête de la Chaire de saint Pierre, et à prier pour le Souverain Pontife.

Décret du Pape François confirmant l’usage des livres liturgiques de 1962 [Original : latin et espagnol] DÉCRET

Le Saint-Père François, concède à tous et à chacun des membres de la Société de vie apostolique « Fraternité Saint-Pierre », fondée le 18 juillet 1988 et déclarée « de droit pontifical » par le Saint-Siège, la faculté de célébrer le sacrifice de la Messe, d’administrer les sacrements et les autres rites sacrés, et de s’acquitter de l’Office Divin, selon les éditions typiques des livres liturgiques en vigueur en l’année 1962, c’est à dire le Missel, le Rituel, le Pontifical et le Bréviaire Romain. Ils peuvent user de cette faculté dans les églises et oratoires propres ; partout ailleurs, ils n’en useront qu’avec le consentement de l’ordinaire du lieu, sauf pour la célébration de la Messe privée. Sans préjudice de ce qui a été dit ci-dessus, le Saint-Père suggère que, dans la mesure du possible, les dispositions du motu proprio Traditionis Custodes soient également prises en compte. Donné à Rome, près de Saint-Pierre, le 11 février, en la fête de Notre-Dame de Lourdes, de l’an 2022, neuvième année de mon pontificat. François 

 

Le 12 février dernier, dix séminaristes étaient ordonnés sous-diacres à Wigratzbad : cinq Français, un Suisse, deux Autrichiens et deux Allemands.

Le même jour aux Etats-Unis étaient ordonnés sous-diacres cinq séminaristes: un Polonais, un Canadien, deux Américains et un Australien.

Ils seront tenus désormais, selon notre droit propre, à la récitation du Bréviaire pour les besoins de la sainte Eglise et pour la plus grande gloire de Dieu. Prochaine étape dans quelques petits mois, le diaconat !

Le 26 février auront lieu à Wigratzbad les ordinations aux ordres mineurs. Nous confions les ordinands à vos prières.