Juillet-Août 2024

Chers amis membres de la Confraternité,

"Tout va mal".

Ces trois mots pourraient former le refrain d'une chanson résumant un peu notre belle époque.

Les couplets traiteraient de la guerre à notre porte, de la famille qui n'existe plus, de la violence omniprésente, de la nature humaine remise en question ou encore de l'euthanasie, complément logique de l'avortement.

Sans oublier la grande déprime frappant les grands comme les petits. Déprime dont la dénatalité qui touche nos pays est un signe qui ne trompe pas.

Tout va mal donc, mais après tout, tout cela n'est-il pas "normal" ?

Saint Paul le disait déjà aux Galates : on ne se moque pas de Dieu. Ce que l'homme a semé, il le récolte aussi.

"Le désordre, disait au siècle dernier Mgr Fulton Sheen, est un maître sévère et ses enseignements sont lents, mais ils portent à coup sûr."

Et les Espagnols, de manière plus imagée, ont coutume de dire : "Quiconque crache contre le ciel se crache lui-même au visage".

N'oublions pas que le monde a décidé de se passer de Dieu ; comme un enfant déciderait à l'âge de cinq ans de se passer de ses parents.

Et cette prétention est folie. Se passer de Dieu "ne marche pas". Ajoutons même que cela ne peut pas marcher.

Le désarroi actuel n'est-il pas finalement la démonstration logique qu'un monde où Dieu est soigneusement exclu ne peut fonctionner ?

Nous avons beau aujourd'hui avoir des connaissances extraordinaires dans l'infiniment grand comme dans l'infiniment petit ; nous avons beau avoir accès à "l'intelligence artificielle" ; nous avons beau avoir des moyens techniques incroyables, reconnaissons cependant qu'il existe de nos jours une tristesse généralisée. Un malaise qui est loin d'être seulement économique. Car sans Dieu il manque et manquera toujours l'essentiel.

On rêve de fraternité, mais on refuse absolument d'avoir un père commun au ciel. Comment cela pourrait-il fonctionner ?

On se moque beaucoup des chrétiens et de leur prétendu "obscurantisme" ; et pourtant l'obscurité est-elle vraiment chez nous ?

Au contraire même, ne disposons-nous pas, "nous qui croyons", d'une lumière que les autres n'ont pas ?

Cette lumière, c'est notre foi.

Cette foi qui nous enseigne que nous avons été créés par un Dieu qui nous aime.

Cette foi qui nous enseigne par voie de conséquence que nous devons (et c'est bon) aimer Dieu mais aussi notre prochain ; prochain qui l'est d'ailleurs parce qu'il est aimé de Dieu et que, fils d'un même Père au ciel, il est même notre frère.

Cette lumière de la foi nous enseigne aussi qu'il ne faut pas tuer, ou encore voler ou tricher, ou encore avoir de mauvais désirs. Et même qu'il faut aimer nos ennemis ! Ce sont les dix commandements auxquels il faudra ajouter les commandements de l'Eglise.

Ces règles données à nous par Dieu, l'expérience de la vie nous a montré qu'elles n'étaient pas toujours faciles à accomplir du fait de notre nature abîmée par le péché originel.

Mais ces règles données encore une fois à nous par Dieu, n'oublions jamais qu'elles ne sont pas arbitraires ; elles ne sont pas dues à un caprice divin mais elles émanent de celui qui est "la sagesse éternelle".

Elles sont les règles qu'il a inscrites profondément dans notre nature humaine pour bien vivre en société ; et surtout, et c'est très important, elles sont les règles que notre Père du ciel, qui est aussi notre créateur, nous donne pour être heureux. Pour nous accomplir. Pour être celui que nous devons être.

Car Dieu (qui nous aime) nous veut heureux. Il nous veut heureux au ciel qui est le but de notre vie ; mais il veut notre bonheur également sur terre (à travers mille peines), si nous laissons son amour rentrer dans notre quotidien ; si nous laissons son amour donner un sens à nos vies.

Et c'est cet amour de Dieu qui manque aujourd'hui. Cet amour de Dieu bien réel, qui seul donne du sens à la vie, et qui passe cependant pour nous transformer par une reconnaissance : la nôtre.

L'histoire finalement est un peu toujours la même. Adam et Eve ont voulu en faire à leur tête et s'affranchir de ce que Dieu leur demandait... et le malheur est entré dans leur vie.

Souvent, nous aussi, nous voulons en faire un peu à notre guise en dépit de ce que Dieu attend de nous. Et c'est toujours le moment où les choses commencent à déraper.

Nos sociétés veulent aussi en faire à leur tête et décider du bien et du mal ; et le résultat là encore est patent devant nos yeux.

Et ce résultat ne pourrait pas être autre, car un monde sans Dieu ne peut pas fonctionner, comme une vie sans Dieu ne peut pas mener au bonheur.

Parce que nous avons été créés pour Dieu.

Le Pape Benoit XVI s'adressant aux jeunes à l'occasion des journées mondiales de la jeunesse leur disait :

Une des conséquences principales de l’oubli de Dieu est l’évident désarroi qui marque nos sociétés, avec ses dimensions de solitude et de violence, d’insatisfaction et de perte de confiance qui aboutissent fréquemment à la désespérance. Clair et fort est le rappel qui nous vient de la Parole de Dieu : « Malheureux est l’homme qui se confie dans l’homme et dont le cœur se détourne du Seigneur ! Il sera comme un buisson sur une terre désolée, il ne verra pas venir le bonheur.

Alors, que faire pour redonner à Dieu la place qui lui est due ?

 

Commençons par le faire régner en nous véritablement.

Essayons de lui être fidèles en toutes choses, et redisons-lui chaque jour que nous voulons l'aimer et l'écouter.

Tournons-nous vers lui dans la prière. Recevons les sacrements qu'il veut tant nous donner.

Fréquentons nos églises ; formons-nous, lisons de bons livres qui peuvent nous enthousiasmer des réalités spirituelles.

Et apprenons à le trouver dans les pauvres et dans les plus petits.

Si le malheur vient de l'oubli de Dieu, le bonheur par contre (autant qu'on puisse être heureux sur terre) ne peut se trouver qu'avec lui.

En vous souhaitant de très bonnes vacances. Sous son regard et sa protection.

Les prochaines messes célébrées à vos intentions le seront le 1er juillet et le 8 août.

 

Nouvelles de la Fraternité

Pour tout savoir sur les écoles de la Fraternité : découvrez le dernier numéro de la gazette Kephas. Et priez pour cette oeuvre magnifique. Avec même la possibilité de faire des legs.

Le district de France, en lien avec le séminaire de Wigratzbad, a publié un numéro spécial de la lettre aux amis du district de France sur notre maison de formation européenne. 28 pages pour mieux comprendre la vie au séminaire dans ses moindres détails !

Le 5 mai dernier, la communauté de la chapelle de l'Immaculée à Versailles, organisait un pèlerinage au Mont-Saint-Michel. Près de 300 personnes répondirent à l'appel. Avec une magnifique organisation et la présence de tous les abbés.

Le 29 mai dernier étaient ordonnés onze prêtres aux Etats-Unis dans la cathédrale d'Omaha. Le plus grand nombre d'ordinations aux Etats-Unis pour la Fraternité saint-Pierre. Sur la photo nous voyons trois des quatre abbés Eichman : le diacre et le sous-diacre de la messe. Et le nouveau prêtre.

Le 6 juin à l'université de Fribourg, l'abbé Alban Cras, en présence de confrères venus le soutenir, défend brillamment sa thèse de doctorat en exégèse à l'université de Fribourg.

Quelques jours plus tard, c'est au tour de l'abbé Uy, de la Province d'Amérique du Nord de la FSSP, de soutenir brillamment sa thèse de doctorat sur l'existence des anges à Rome à l'Université Pontificale Saint-Thomas d'Aquin (l'Angelicum).

Le 15 juin, sept séminaristes européens ont été ordonnés prêtres à Lindenberg, près de Wigratzbad, par Mgr Haas. Prions pour nos jeunes prêtres afin qu'ils soient de saints prêtres.

(Photo du dernier chapitre général)

Du 3 au 18 juillet aura lieu le Chapitre général de la Fraternité. Il se déroulera aux Etats-Unis dans notre séminaire en présence d'une quarantaine de prêtres. Le Supérieur général y sera élu ainsi que son Conseil ; la situation de la Fraternité, son développement, ses difficultés et les perspectives s'offrant à elle seront évoqués. Vos prières seront utiles au bon déroulement de ce Chapitre convoqué tous les six ans.

Les 21 et 22 septembre est organisé un pèlerinage en Suisse de la Basilique Notre-Dame de Fribourg à Notre-Dame des Marches. Venez nombreux !

N'oubliez pas le pèlerinage de rentrée à Paray-le-Monial le 7 septembre prochain. Il s'agit d'honorer le Sacré-Coeur et de lui demander toutes les grâces dont nous avons besoin. Les séminaristes français de Wigratzbad seront présents à la veille de leur rentrée académique au séminaire.