Janvier 2022

Chers amis membres de la Confraternité,

Lequel d'entre nous n'a pas, à un moment ou un autre, été "fatigué". Fatigué physiquement ou moralement. Fatigué par la course du monde, fatigué par les gens autour de nous, fatigué par le bruit et l'absence de possibilité de se recueillir et de goûter un peu au silence. Fatigué et déçu parfois aussi par ceux auxquels nous avions pourtant apporté beaucoup d'affection et dans lesquels nous avions mis un grand espoir.

Cette fatigue ou déception ne viendrait-elle pas justement souvent d'ailleurs d'une espérance mal placée ?

Après tout, n'est-il pas vrai que seul Dieu ne déçoit pas ? Que seul il soit fidèle? Et que seul il soit saint (Tu solus sanctus) ? Oui, une seule chose est nécessaire et Marie avait bien choisi la meilleure part !

Il est bien vrai que tout ce qui ici-bas nous touche ou nous côtoie (à commencer par nous-même) est abîmé par les conséquences du péché originel (et le mal est plus profond qu'il n'y parait). Et donc sera mêlé à un moment ou à un autre à de la faiblesse et à du péché. N'en soyons pas surpris. Le contraire serait un véritable miracle et même chez les saints, ceux qui ne déçoivent jamais sont rares.

Cela ne veut pas dire que nous ne puissions plus faire confiance à personne ou que nous devions devenir misanthropes et vivre repliés sur nous-mêmes. Ou encore que nous devions cultiver le pessimisme protestant considérant l'homme comme intrinsèquement pécheur et seulement au mieux recouvert du manteau de la grâce. Non.

Mais cela signifie qu'il faut toujours être mesuré, vigilant et réaliste ici-bas : c'est à dire encore que nous ne devons pas être trop étonnés quand ceux qui nous sont chers parfois nous déçoivent (et parfois aussi, c'est bien nous qui les décevons, mais nous en faisons moins de cas). Omnis homo mendax écrivait le psalmiste, c'est-à-dire tout homme est menteur.

Souvenons-nous encore pour illustrer cette vérité des premiers amis de Notre-Seigneur, les douze apôtres; ceux avec qui Jésus avait tout partagé et qui au moment de la Passion ne seront pas là. Même le futur saint Pierre. Et pourtant Pierre, il aimait son Seigneur.

La fidélité, la gentillesse, la délicatesse ou encore la gratitude sont ici-bas des perles rares. Bernanos n'avait-il pas un peu raison quand il se demandait, parlant des pharisiens: lequel d’entre nous n’a dans les veines une goutte de sang de ces vipères ?

Et pourtant, il en est une tout de même parmi nous qui ne déçoit jamais et qui est toujours prête à nous écouter et à nous consoler.

L'Église l'appelle dans ses litanies la "consolatrice des affligés", ou encore le "secours des chrétiens". Ou encore la "Vierge fidèle".  Elle est celle qui a été conçue sans le péché originel et qui donc ne connait pas la faiblesse qui est la nôtre. Elle est celle que Notre-Seigneur nous a donnée pour Mère, et elle prend son rôle très au sérieux. Elle est, toujours selon les titres de ses litanies, la Vierge aimable et admirable.

En ce début de nouvelle année civile propice aux résolutions, nous pourrions peut-être tout simplement prendre celle de nous tourner un peu plus vers la Sainte Vierge.

Au contact d'une personne sainte, nous savons tous que nous nous sentons souvent comme poussés nous-mêmes à devenir meilleur.

Les jours, les semaines, les mois et finalement les années passent pour ne pas dire qu'ils filent entre nos doigts. Si seulement notre dévotion envers la Très sainte Vierge Marie pouvait avec le temps aller en augmentant. Nous deviendrons par imitation et par contact très certainement meilleurs, attirés par la beauté de ses vertus. Et par la puissance de son intercession.

Voici ta Mère nous a dit jadis Notre-Seigneur du haut de la Croix. Cela signifie quelque chose qu'il nous appartient chaque jour de découvrir davantage.

Et en plus, elle est si belle.

Vierge Sainte,
au milieu de vos jours glorieux,
n’oubliez pas les tristesses de la terre.

Jetez un regard de bonté
sur ceux qui sont en souffrance,
qui luttent contre les difficultés
et qui ne cessent de tremper leurs âmes
aux amertumes de la vie.

Ayez pitié de ceux qui s’aimaient
et qui ont été séparés.

Ayez pitié de l’isolement du cœur.

Ayez pitié de la faiblesse de notre foi.

Ayez pitié des objets de notre tendresse.

Ayez pitié de ceux qui pleurent,
de ceux qui prient,
de ceux qui tremblent.

Donnez à tous l’espérance et la paix.

Amen !

La messe à vos intentions sera célébrée le 6 janvier, fête de l'Épiphanie de Notre-Seigneur.

 

Nouvelles de la Fraternité

La vie continue malgré tout ! Avec cette belle  petite vidéo de deux minutes réalisée par le district de France. Prions pour que nous puissions encoe longtemps apporter la grâce des sacrements aux âmes que Dieu a mis sur notre route et que certaines personnes aimeraient tant détourner de nos apostolats.

Pour nous y aider, nous vous proposons encore la croisade de chapelet que nous avions entrepris les mois de septembre et octobe dernier. Inscrivez-vous!

Le dernier numéro de la Gazette de la Fondation Kephas est sorti. Avec la redoutable page (pour moi) "vérifiez vos fondamentaux". Nous pouvons être bien fiers de "nos" écoles, ou de celles où vos prêtres ont la grâce d'oeuvrer. Et bien fiers aussi de tous ceux qui contribuent à leur survie! Avec en prime les dernières nouvelles de l'Institut Croix des Vents.