Décembre 2013
Chers membres de la Confraternité saint-Pierre,
Nous commençerons ce 1er décembre, avec le premier dimanche de l'Avent, une nouvelle année liturgique. Chaque nouvelle année liturgique est l'occasion pour nous de jeter un regard en arrière et de de remercier Dieu des grâces qu'il nous a octroyées l'année écoulée, sans oublier de lui demander humblement pardon pour les manquements et fautes qui ont été les nôtres. Les veillées d'adoration de ce début d'année prévues dans de nombreux endroits peuvent offrir un cadre particulièrement propice à cette exercice. Les séminaristes de Wigratzbad, par exemple, se relaieront toute la nuit du 30 novembre au 1er décembre devant le Saint Sacrement exposé pour bien commencer cette nouvelle année.
Celle-ci s'ouvre avec le temps bien encourageant de l'Avent qui nous annonce un Sauveur. Pendant les quatre semaines à venir, nous sommes invités à faire un effort particulier pour nous préparer à Noël (l'Avent est un temps de préparation); et cet effort pourrait consister à détourner nos regards de la terre, pour les élever un peu plus haut ; si nous le faisons, nous pourrons très certainement apercevoir, puis suivre l'étoile envoyée par Dieu pour nous guider vers le Messie. Cette étoile que nous sommes appelés à suivre, ce n'est pas celle dont le Pape Pie XII disait en 1948: aujourd'hui, le monde va à la dérive peut-être plus que jamais, guidé par l'étoile trompeuse du bonheur. Le bonheur n'est qu'en Dieu et dans la pratique de ses divins enseignements.
Ce n'est pas non plus l'étoile -astre physique- des rois mages qui les guida jadis vers la crêche; mais c'est, la Très sainte Vierge Marie que l'Eglise appelle dans sa liturgie l'étoile de la mer. (Ave Maris Stella)
St Bernard il y a près de 900 ans écrivait ces paroles qui n'ont pas pris une ride et pourraient être adressées à nous dans notre époque difficile: O toi, qui que tu sois, qui dans cette marée du monde, te sens emporté à la dérive parmi orages et tempêtes, plutôt que sur la terre ferme, ne quitte pas les feux de cet astre, si tu ne veux pas sombrer dans la bourrasque. Quand se déchaînent les rafales des tentations, quand tu vas droit sur les récifs de l'adversité, regarde l'étoile, appelle Marie ! Si l'orgueil, l'ambition, la jalousie te roulent dans leurs vagues, regarde l'étoile, crie vers Marie ! Si la colère ou l'avarice, si les sortilèges de la chair secouent la barque de ton âme, regarde vers Marie ! Quand, tourmenté par l'énormité de tes fautes, honteux des souillures de ta conscience, terrorisé par la menace du jugement, tu te laisses happer par le gouffre de la tristesse, par l'abîme du désespoir, pense à Marie. Dans les dangers, dans les angoisses, dans les situations critiques, pense à Marie, crie vers Marie ! Que son nom ne quitte pas tes lèvres, qu'il ne quitte pas ton cœur, et pour obtenir la faveur de ses prières, ne cesse d'imiter sa vie.