Avril 2018
Chers amis membres de la Confraternité,
La fête de Pâques nous rappelle chaque année que le Christ est bien victorieux à tout jamais, et que si nous acceptons de mourir avec lui, nous ressusciterons alors avec lui également. Il est bien "le premier né d'entre les morts" comme nous le dit encore saint Paul (Col., 1, 18); ou encore "les prémices de ceux qui se sont endormis" (1 Cor., XV, 20). C'est à dire que si nous voulons nous aussi ressusciter à sa suite pour être avec lui glorifiés au ciel, il nous faudra tout d'abord mourir à nos péchés; et le Carême nous fut donné pour faire un peu davantage mourir le "vieil homme" qui habite en nous.
Durant toute l'octave pascale, l'Eglise nous offre à la Messe d'entendre une Séquence du XIème siècle: Victimae paschale laudes. La deuxième phrase de cette très belle prose est pour nous un magnifique programme: "l'agneau a racheté les brebis; le Christ innocent a réconcilié les pécheurs avec son Père." Le Christ est en effet cet agneau qui remplace tous les anciens agneaux de l'Ancien Testament qui étaient immolés en sacrifice; il est bien dans ce sens le véritable Agneau de Dieu comme l'appellera saint Jean-Baptiste; celui qui se laissera immoler pour nous sauver, sans détourner la tête. Alors que nous aurions dû mourir, Notre-Seigneur a pris sur lui la dette de notre péché et s'est offert pour nous sauver: lui sans faute aucune nous rachète de toutes nos fautes.
Il nous pardonne.
Qu'est-ce à dire sinon qu'en retour, Notre-Seigneur nous invite définitivement à pardonner comme il a voulu lui-même nous pardonner. N'oublions pas à ce propos dans l'évangile la parabole des deux débiteurs, où le maître qui avait remis une dette à un débiteur revînt sur sa décision quand il apprit que ce même débiteur avait été, lui, sans pitié quant à un de ses propres petits débiteurs.
Cette fête de Pâques, comme les cinquante jours du temps pascal qui la suivent, doivent après le temps difficile du Carême nous plonger dans l'action de grâces et nous faire réfléchir sur ce pardon divin obtenu à un tel prix. Quels en sont les conséquences pour nous? La mort et la résurrection de Notre-Seigneur changent-elles quelque chose dans notre vie et dans notre comportement ou finalement sommes-nous tout simplement invités à rester les mêmes?
Dans la vie de sainte Maria Gorreti décédée le 6 juillet 1902 des suites de l'agression d'Alessandro Serenelli, nous trouvons ce bel exemple de charité accomplie par la mère de notre sainte. A la Noël 1937, Alessandro, converti entre temps par notre sainte (sur son lit d'hôpital avant de mourir, elle avait formellement déclaré au prêtre l'administrant qu'elle pardonnait à Alessandro "pour l'amour de Jésus" et qu'elle souhaitait qu'il vienne au paradis avec elle; puis elle lui apparaitra en songe en prison), est devenu après de longues années de prison jardinier d'un couvent de Capucins; il se rend chez la mère de Maria Goretti pour lui demander de lui pardonner l'assassinat de sa fille ; celle-ci lui répondit tout simplement: Maria vous a pardonné, ne pourrais-je pas pardonner aussi? Et ils reçurent le jour de Noël à l'église paroissiale, côte à côte, la sainte communion.
Rappelons-nous que Notre-Seigneur est monté sur la croix pour nous sauver ; l'agneau rachète les brebis et le Christ innocent réconcilie les pécheurs avec son Père. Tâchons nous aussi de savoir pardonner. C'est une grâce et comme il était d'usage dans l'ancien temps de gracier des prisonniers à l'occasion de grandes fêtes religieuses, eh bien vivons ce temps pascal en graciant tous ceux que nous avions pu condamner dans le passé. C'est faire mourir le vieil homme vengeur en nous pour revêtir l'homme nouveau.
La messe à vos intentions sera célébrée le jour de Pâques
Nouvelles de la Fraternité
Le 22 février dernier, pour notre fête patronale, l'évêque auxiliaire de Pittsburg a béni notre nouvelle "chapelle" dans notre Maison de district des Etats-Unis. Il a ensuite célébré une Messe pontificale au faldistoire dans cette même chapelle.
Connaissez-vous la la Fondation Kephas? Elle veut en France accompagner la création et le développement d’écoles indépendantes et catholiques dans lesquelles la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre assure le supériorat ou l’aumônerie. Elle est abritée par la Fondation pour l’école, reconnue d’utilité publique. Placée sous la tutelle de la FSSP, elle est présidée par l'un de ses prêtres, l'abbé Louis Le Morvan. Pour découvrir les écoles qu'elle soutient financièrement grâce aux dons récoltés et autres informations, vous pouvez vous rendre sur son tout nouveau site internet .
Le 17 mars, ordination de cinq diacres aux Etats-Unis par Mgr Edward James Slattery, évêque émérite de Tulsa. Deo gratias. Ils viendront en Europe quelques semaines au mois de mai pour connaitre leurs confrères séminaristes européens. Après les ordinations sacerdotales en Angleterre et en Allemagne du mois de juin, ainsi qu'un passage à Rome au mois de juillet, ils regagneront le nouveau monde pour la suite de leurs études et le sacerdoce si Dieu veut dans un an.
Le 29 mars dernier, le séminaire saint-Pierre assistait et assurait le service de l'autel pour la cinquième année consécutive à la Messe chrismale du diocèse de Vaduz (selon la forme extraordinaire). Evènement diocésain unique au monde (avec l'administration saint Jean-Marie Vianney dans le diocèse de Campos).
La prochaine retraite de fondation spirituelle pour jeunes hommes de 16 à 23 ans aura lieu à Sées (Norm andie), du 26 au 28 avril 2018; elle sera prêchée par les abbés Renard et de Labarre : votre vie entière, terrestre puis éternelle, dépend en grande partie des décisions importantes que vous prenez au sortir de l’adolescence. C’est pourquoi il est nécessaire de prendre le temps de bien réfléchir, en présence de Dieu, sur l’orientation fond amentale de votre existence. La Fraternité Saint-Pierre vous propose un cadre idéal, dans la retraite et le silence, pour un temps de prière et de réflexion sur les vérités essentielles qui doivent vous guider et les choix importants de votre vie. Renseignements et inscriptions : www.oeuvredesretraites.fr
La communauté latine Saint Clément d'Ottawa au Canada fête cette année ses cinquante ans d'existence. Desservie par la Fraternité depuis plus de vingt ans, elle fut la première paroisse personnelle historique de la FSSP. Elle est regroupée depuis déjà quelques années au sein de la Paroisse Sainte Anne - Saint Clément (photo ci-contre), très bien située dans la basse-ville. L'abbé Erik Deprey (FSSP) en est le Curé, assisté par l'abbé Jacques Breton (FSSP). Sans oublier à quelques centaines de mètres, l' Ecole Notre-Dame du Mont Carmel, dont l'aumônerie est assurée par la Fraternité. Et à propos. C'est le coup de coeur du mois même si l'article est déjà bien vieux.